Chat-pitre 9
Posté : mar. 28 juin 2016 16:33
ASTROLOGIE, PSYCHOLOGIE, PSYCHANALYSE
On traverse la vie sans être le moins du monde informé sur son propre compte (Docteur Groddek, psychanalyste).
Il existe encore des astrologues qui n’ont pas compris la nécessité d’enrichir leur interprétation grâce aux ressources que leur apporte la psychologie moderne dans ses diverses tendances. Leur attachement aveugle à ce qu’ils croient être la tradition leur masque la pauvreté des interprétations anciennes, et même récentes, limitées généralement aux significations du signe solaire, de l’ascendant et des planètes dans les maisons. Ils devraient pourtant admettre que l’homme cultivé, à une époque où tout est successivement remis en question, exige de l’astrologie plus que de vagues indications. L’homme des années 70 se sent de plus en plus concerné par le langage des psychologues et des psychanalystes et souhaite qu’on l’éclaire sur le mystère de sa personne en termes de son siècle. Les progrès réalisés dans la connaissance de l’homme doivent donc s’accompagner de pro¬grès parallèles dans l’interprétation des thèmes individuels.
Cette référence à la psychologie, on la trouve d’ailleurs, et de façon surprenante, en première page du célèbre traité de Képler, Harmonices Mundi 1619. On y lit : « Quartus : Metaphysicus, Psychologicus et Astrologicus, De harmoniarum mentali essentia... »
Jusqu’au début de ce siècle, la psychologie était très simple : on divisait les êtres entre bons et méchants, pieux et impies, sérieux et débauchés, favorisés par les sept vertus théologales ou marqués par les sept péchés capitaux. Il a fallu l’irruption de la psychanalyse dans la vie, au début de ce siècle, pour ouvrir de nouvelles perspectives. Les rapports que l’astrologie cherche à établir entre le monde et l’homme ne pourront être éclaircis et compris que par l’étude de l’inconscient. Celui-ci est en effet le véritable cordon ombilical entre l’âme humaine et l’âme du monde, c’est en lui que se retrouvent des forces analogues à celles qui jouent à l’échelle du monde solaire aussi bien qu’à l’échelle du noyau atomique.
Ceux qui s’opposent à l’interprétation psychologique et psychanalytique d’un thème témoignent ainsi, soit d’une crainte inconsciente devant les révélations qu’ils redoutent, soit d’une ignorance de ce qu’est la psychanalyse qu’ils confondent avec la psychiatrie. Cela témoigne aussi d’une attitude ambiguë devant la sexualité, et ils rendent la psychanalyse freudienne responsable de la révolution sexuelle qui explose depuis quelques années.
Comment peut-on tenter une investigation psychanalytique d’un thème individuel ?
Perspective freudienne :
L’être à la recherche de ses pulsions et de ses complexes déterminera d’abord, dans son thème, la puissance des planètes « instinctives » : la Lune, Vénus, Mars, Jupiter, Neptune et Pluton. Elles indiqueront l’ampleur de la libido, du « Ça ». Si elles sont contrariées par des dissonances de Saturne, surtout la Lune et Vénus, il y aura prédisposition au refoulement. Le Sur-moi moralisateur et inhibiteur est indiqué par Saturne, le Soleil donnant surtout l’Idéal du Moi. Quant au Moi, ce facteur d’équilibre et d’adaptation est signifié, soit par la planète placée à l’Ascendant, soit par Mercure.
Les complexes sont donnés par certaines dissonances planétaires. Celui d’Œdipe existe fréquemment avec les dissonances soli-lunaires, le complexe de sevrage a lieu avec les dissonances de Saturne sur la Lune ou Vénus. Le complexe d’infériorité se trouve souvent avec un Ascendant mal aspecté, surtout avec le Soleil. Les aspects dissonants de Mars ou Pluton sur le Soleil diminuent la virilité. En thème féminin, la Lune dissonée par Mars donne le complexe de Diane. Quant à la culpabilité, elle relève d’un Saturne ou d’un Neptune peu harmoniques.
Les différents stades affectifs sont en rapport avec les dissonances reçues par Vénus, le stade anal dépendant beaucoup de la Vierge ou du Scorpion. Le sado-masochisme est lié à Mars et à Saturne, ainsi qu’à Pluton.
Bien entendu, il ne faut pas distribuer les complexes à tort et à travers, et une longue expérience est nécessaire dans ces recherches, dont on ne peut donner ici qu’un reflet.
Perspective jungienne :
L’homme à la recherche de son âme étudiera d’abord, dans son thème, la dialectique Extraversion/Introversion : Saturne étant l’astre le plus introverti, Mars et Jupiter les plus extravertis. La recherche des quatre fonctions de l’âme donne lieu à des corrélations moins nettes. Par contre, l’étude de l’Anima (la Lune) et de l’Animus (le Soleil) donnera de précieux éclaircissements dans les rapports du couple. La planète au Milieu du Ciel est souvent indicatrice de la Persona, tandis que les dissonances de Mars, Saturne et Pluton sont en rapport avec l’Ombre. Les possibilités de la réalisation d’un plus grand Soi peuvent se déduire de l’étude du thème.
Perspective adlérienne :
Le problème est ici plus simple, puisqu’il s’agit de l’homme qui cherche à s’imposer dans son milieu social et à surcompenser ses points faibles. La force du Soleil, dans son thème, est le facteur essentiel dans ce problème. Les possibilités de compensation et surcompensation sont souvent données par l’aspect de quadrature; bien que dissonant, il peut représenter un levier, une marche à gravir.
L'automatisme de répétition :
Ce processus, mis en lumière par la psychanalyse, se retrouve en astrologie. On constate que souvent un individu est placé dans des situations analogues, soit professionnelles, soit sentimentales ; il joue alors le même rôle, répète les mêmes erreurs, et subit les mêmes échecs. Cet automatisme s’explique par le fait qu’un aspect ou configuration dissonante d’un thème est activé périodiquement par le transit d’un astre (voir chapitre Prévisions). La prise de conscience de cet automatisme peut puissamment aider le sujet à en triompher et à modifier son attitude.
L’ASTROLOGIE MÉDICALE ET LA PSYCHOSOMATIQUE.
L’application de l’astrologie à la médecine est fort ancienne et remonte à Hippocrate. Elle ne disparut qu’avec le XVme siècle.
Les bases essentielles en sont :
Le Zodiaque : Chaque signe est attribué à une partie du corps, comme le résume le tableau suivant :
BÉLIER : La tête, son ossature et ses organes.
TAUREAU : Le cou, le larynx, la langue, la thyroïde, le cervelet, la parole et l’ouïe.
GÉMEAUX : Les membres supérieurs, les épaules, les bronches.
CANCER : La poitrine, l’estomac et les organes en « poche » : plèvre, pylore, matrice, etc. Sucs gastriques.
LION : Les centres vitaux, le cœur, la moelle épinière, la rate, les bulbes, os et muscles du dos.
VIERGE : Les intestins, le travail de la nutrition, le pancréas.
BALANCE : Les reins, l’appareil urinaire, le sexe interne.
SCORPION : Le sexe externe, les cellules reproductrices. SAGITTAIRE : Hanches, cuisses, foie. CAPRICORNE : Tous les os, articulations, ligaments, les genoux, le métabolisme du calcium. La peau.
VERSEAU : Les jambes, les chevilles. Circulation du sang.
POISSONS : Les liquides de l’organisme. Les pieds.
Les Planètes : Le Soleil représente la vitalité, la fonction cardiaque; la Lune, les fonctions reproductives féminines, l’assimilation; Mercure, le système nerveux central; Vénus, le drainage de l’organisme, la circulation veineuse; Mars, les réactions d’autodéfense, les muscles; Jupiter, le foie, le grand sympathique; Saturne, le vague, l’autoconservation, etc. Uranus semble jouer un rôle dans certains troubles nerveux, les indurations et tumeurs, Neptune, la prolifération cellulaire anarchique, Pluton les cas d’autodestruction.
Les aspects entre planètes permettent de déceler les perturbations apportées aux fonctions qu’elles représentent : les signes où elles se trouvent aident à localiser le mal. Il faut en outre faire intervenir les maisons, la VI donnant des indications sur les prédispositions maladives, la VIII sur les crises violentes et le genre de mort, la XII sur les maladies chroniques. Tout cela joue par rapport au tempérament de base du sujet, décelé selon sa dominante planétaire.
Des rapports intéressants se sont établis fréquemment entre les astrologues et les médecins homéopathes, dont les conceptions sur le rôle du terrain du malade se rapprochent singulièrement de celles régnant en astrologie. Les transits planétaires sur le thème natal permettent presque à coup sûr de prévoir l’évolution d’une crise de santé dont on connaît le début.
La Psychosomatique : C’est surtout dans le domaine de la médecine psychosomatique que l’astrologie est susceptible de trouver de fécondes applications. On sait que certains troubles sont dus à des facteurs émotionnels bien plus qu’à des microbes : c’est le cas de bien des troubles digestifs, intestinaux, de l’hypertension, de l’asthme, du diabète, pour lesquels traitements et même opérations ne donnent rien. L’être humain étant global, ses réactions sont susceptibles de jouer à la fois sur le plan interne, psychique, et sur le plan externe, somatique. Lorsque les maladies citées plus haut apparaissent inguérissables, il est permis de penser qu’elles expriment une inadaptation dans la vie de relation. L’astrologue relèvera alors fréquemment de fortes dissonances saturniennes prouvant que la crainte de se sentir inférieur paralyse le Moi aussi bien que l’organisme. Les dissonances Soleil- Jupiter fréquentes dans l’hypertension expriment un conflit perpétuel tendant à « surpasser le patron ».
La vie moderne rend de plus en plus fréquents les cas où les êtres nerveux ou complexés ne retrouvent pas la santé physique tant que persiste le trouble de l’âme. Or l’astrologie étudie l’individu dans sa globalité, et permet de jeter une lumière sur les racines du mal, de découvrir le nœud complexuel que traduit une constellation planétaire dissonante. La collaboration de l’astrologue et du médecin psychosomaticien ne peut qu’être féconde et l’a déjà prouvé maintes fois.
Conception et Naissance : L’instant qui marque un individu est-il celui de la conception ou de la naissance ? Ce débat a été maintes fois repris par les astrologues. En dehors de circonstances exceptionnelles, le moment exact du coït fécondant est très rarement connu : cette difficulté s’aggrave puisque l’on sait maintenant que la fécondation peut très bien n’avoir lieu que plusieurs heures après le coït. Les vieilles théories ont affirmé qu’il y avait des rapports entre la position de la Lune, dans le thème de la mère, au moment de la fécondation et au moment de l’accouchement : l’expérimentation n’est guère concluante. C’est pourquoi, faute de précision pour la conception, l’astrologue doit utiliser le moment de la naissance, étant entendu que ce moment privilégié est celui où le nouveau-né pousse son premier cri, signe indiscutable de son premier contact avec le monde extérieur.
Il est possible que les phases de développement du fœtus, étudiées astrologiquement, puissent conditionner sa vie d’être autonome, mais les recherches n’en sont qu’à leur début.
Le problème de la Mort : Le public pense généralement que l’instant ou la date approximative de la mort s’inscrivent dans le thème d’un sujet à la façon d’une sorte de coup d’arrêt après lequel seul le néant surgit. Il n’en est rien, et les recherches incessantes, les méthodes compliquées, expérimentées depuis toujours par les astrologues ne donnent que des résultats très décevants. La mort surprend parfois à l’instant où aucune influence particulière ne peut être décelée. Par contre, le genre de mort, naturelle, par usure, accidentelle, etc. peut être prévu avec une assez grande exactitude.
Une voie nouvelle pourrait s’ouvrir en recourant une fois de plus, aux idées psychanalytiques. Si l’on parvient à faire sur le plan astrologique le bilan entre Eros et Thanatos, les forces de vie et les pulsions de mort, si l’on considère que l’individu secrète sa propre mort comme il engendre sa maladie, en rapport avec ses forces profondes, on parviendra peut-être à reprendre le problème de la mort, qui est au fond le problème essentiel de la vie.
L’ASTROLOGIE ÉSOTÉRIQUE
Dans une vue d’ensemble des diverses orientations de l’astrologie, il convient de faire sa place à l’astrologie ésotérique ou spiritualiste.
Ce courant fort ancien dérive directement des philosophes néo-platoniciens, de certains mystiques et hermétistes comme Maître Eckhart, Paracelse, Robert Fludd, Jacob Boehme, les Kabbalistes, certains alchimistes. Depuis quelques décennies il a reçu l’appoint des doctrines hindoues, théosophiques, bouddhiques.
L’astrologie ésotérique repose sur un certain nombre de postulats :
* l' immortalité de l'âme et son évolution possible à travers une série de renaissances (loi du Karma).
* L.a constitution occulte de l'homme, les planètes étant considérées comme des nœuds de forces spirituelles permettant l'accès au plan supérieur des mondes invisibles.
Le thème ainsi compris montre la voie à suivre pour participer à la finalité morale et à l’architecture sublime d’un ciel qui est un enseignement. L’élévation de pensée que requiert cette forme de l’astrologie limite sérieusement le nombre de ses adeptes.
On pourrait également situer tout près d’elle l’astrologie structurale défendue par Raymond Abellio et Jean Carteret, bien qu’elle soit dégagée de toute tendance mystique. S’appuyant sur les notions les plus subtiles de la phénoménologie et du structuralisme, elle ne s’adresse également qu’à un petit nombre d’esprits évolués.
On traverse la vie sans être le moins du monde informé sur son propre compte (Docteur Groddek, psychanalyste).
Il existe encore des astrologues qui n’ont pas compris la nécessité d’enrichir leur interprétation grâce aux ressources que leur apporte la psychologie moderne dans ses diverses tendances. Leur attachement aveugle à ce qu’ils croient être la tradition leur masque la pauvreté des interprétations anciennes, et même récentes, limitées généralement aux significations du signe solaire, de l’ascendant et des planètes dans les maisons. Ils devraient pourtant admettre que l’homme cultivé, à une époque où tout est successivement remis en question, exige de l’astrologie plus que de vagues indications. L’homme des années 70 se sent de plus en plus concerné par le langage des psychologues et des psychanalystes et souhaite qu’on l’éclaire sur le mystère de sa personne en termes de son siècle. Les progrès réalisés dans la connaissance de l’homme doivent donc s’accompagner de pro¬grès parallèles dans l’interprétation des thèmes individuels.
Cette référence à la psychologie, on la trouve d’ailleurs, et de façon surprenante, en première page du célèbre traité de Képler, Harmonices Mundi 1619. On y lit : « Quartus : Metaphysicus, Psychologicus et Astrologicus, De harmoniarum mentali essentia... »
Jusqu’au début de ce siècle, la psychologie était très simple : on divisait les êtres entre bons et méchants, pieux et impies, sérieux et débauchés, favorisés par les sept vertus théologales ou marqués par les sept péchés capitaux. Il a fallu l’irruption de la psychanalyse dans la vie, au début de ce siècle, pour ouvrir de nouvelles perspectives. Les rapports que l’astrologie cherche à établir entre le monde et l’homme ne pourront être éclaircis et compris que par l’étude de l’inconscient. Celui-ci est en effet le véritable cordon ombilical entre l’âme humaine et l’âme du monde, c’est en lui que se retrouvent des forces analogues à celles qui jouent à l’échelle du monde solaire aussi bien qu’à l’échelle du noyau atomique.
C’est dans la lignée de l’astrologie symbolique que vont se dégager les corrélations entre les planètes et les pulsions et complexes psychanalytiques. Les corrélations es mieux confirmées par la pratique sont celles établies par André Barbault, dans son ouvrage, De la psychanalyse à l'astrologie.En allant à la découverte de son thème, l’homme va à la découverte de son âme. Sous les apparences du comportement, on mettra ainsi au jour le jeu de nos pulsions profondes qui souvent se combattent. On a pu dire que les configurations astrales qui entraînent le déclenchement d’une guerre ont un effet analogue chez les enfants nés pendant cette période : ils porteront en eux la croix d’une guerre civile entre les forces de leur psyché et seront trop souvent incapables de résoudre leurs propres contradictions.
Ceux qui s’opposent à l’interprétation psychologique et psychanalytique d’un thème témoignent ainsi, soit d’une crainte inconsciente devant les révélations qu’ils redoutent, soit d’une ignorance de ce qu’est la psychanalyse qu’ils confondent avec la psychiatrie. Cela témoigne aussi d’une attitude ambiguë devant la sexualité, et ils rendent la psychanalyse freudienne responsable de la révolution sexuelle qui explose depuis quelques années.
Comment peut-on tenter une investigation psychanalytique d’un thème individuel ?
Perspective freudienne :
L’être à la recherche de ses pulsions et de ses complexes déterminera d’abord, dans son thème, la puissance des planètes « instinctives » : la Lune, Vénus, Mars, Jupiter, Neptune et Pluton. Elles indiqueront l’ampleur de la libido, du « Ça ». Si elles sont contrariées par des dissonances de Saturne, surtout la Lune et Vénus, il y aura prédisposition au refoulement. Le Sur-moi moralisateur et inhibiteur est indiqué par Saturne, le Soleil donnant surtout l’Idéal du Moi. Quant au Moi, ce facteur d’équilibre et d’adaptation est signifié, soit par la planète placée à l’Ascendant, soit par Mercure.
Les complexes sont donnés par certaines dissonances planétaires. Celui d’Œdipe existe fréquemment avec les dissonances soli-lunaires, le complexe de sevrage a lieu avec les dissonances de Saturne sur la Lune ou Vénus. Le complexe d’infériorité se trouve souvent avec un Ascendant mal aspecté, surtout avec le Soleil. Les aspects dissonants de Mars ou Pluton sur le Soleil diminuent la virilité. En thème féminin, la Lune dissonée par Mars donne le complexe de Diane. Quant à la culpabilité, elle relève d’un Saturne ou d’un Neptune peu harmoniques.
Les différents stades affectifs sont en rapport avec les dissonances reçues par Vénus, le stade anal dépendant beaucoup de la Vierge ou du Scorpion. Le sado-masochisme est lié à Mars et à Saturne, ainsi qu’à Pluton.
Bien entendu, il ne faut pas distribuer les complexes à tort et à travers, et une longue expérience est nécessaire dans ces recherches, dont on ne peut donner ici qu’un reflet.
Perspective jungienne :
L’homme à la recherche de son âme étudiera d’abord, dans son thème, la dialectique Extraversion/Introversion : Saturne étant l’astre le plus introverti, Mars et Jupiter les plus extravertis. La recherche des quatre fonctions de l’âme donne lieu à des corrélations moins nettes. Par contre, l’étude de l’Anima (la Lune) et de l’Animus (le Soleil) donnera de précieux éclaircissements dans les rapports du couple. La planète au Milieu du Ciel est souvent indicatrice de la Persona, tandis que les dissonances de Mars, Saturne et Pluton sont en rapport avec l’Ombre. Les possibilités de la réalisation d’un plus grand Soi peuvent se déduire de l’étude du thème.
Perspective adlérienne :
Le problème est ici plus simple, puisqu’il s’agit de l’homme qui cherche à s’imposer dans son milieu social et à surcompenser ses points faibles. La force du Soleil, dans son thème, est le facteur essentiel dans ce problème. Les possibilités de compensation et surcompensation sont souvent données par l’aspect de quadrature; bien que dissonant, il peut représenter un levier, une marche à gravir.
L'automatisme de répétition :
Ce processus, mis en lumière par la psychanalyse, se retrouve en astrologie. On constate que souvent un individu est placé dans des situations analogues, soit professionnelles, soit sentimentales ; il joue alors le même rôle, répète les mêmes erreurs, et subit les mêmes échecs. Cet automatisme s’explique par le fait qu’un aspect ou configuration dissonante d’un thème est activé périodiquement par le transit d’un astre (voir chapitre Prévisions). La prise de conscience de cet automatisme peut puissamment aider le sujet à en triompher et à modifier son attitude.
L’ASTROLOGIE MÉDICALE ET LA PSYCHOSOMATIQUE.
L’application de l’astrologie à la médecine est fort ancienne et remonte à Hippocrate. Elle ne disparut qu’avec le XVme siècle.
Les bases essentielles en sont :
Le Zodiaque : Chaque signe est attribué à une partie du corps, comme le résume le tableau suivant :
BÉLIER : La tête, son ossature et ses organes.
TAUREAU : Le cou, le larynx, la langue, la thyroïde, le cervelet, la parole et l’ouïe.
GÉMEAUX : Les membres supérieurs, les épaules, les bronches.
CANCER : La poitrine, l’estomac et les organes en « poche » : plèvre, pylore, matrice, etc. Sucs gastriques.
LION : Les centres vitaux, le cœur, la moelle épinière, la rate, les bulbes, os et muscles du dos.
VIERGE : Les intestins, le travail de la nutrition, le pancréas.
BALANCE : Les reins, l’appareil urinaire, le sexe interne.
SCORPION : Le sexe externe, les cellules reproductrices. SAGITTAIRE : Hanches, cuisses, foie. CAPRICORNE : Tous les os, articulations, ligaments, les genoux, le métabolisme du calcium. La peau.
VERSEAU : Les jambes, les chevilles. Circulation du sang.
POISSONS : Les liquides de l’organisme. Les pieds.
Les Planètes : Le Soleil représente la vitalité, la fonction cardiaque; la Lune, les fonctions reproductives féminines, l’assimilation; Mercure, le système nerveux central; Vénus, le drainage de l’organisme, la circulation veineuse; Mars, les réactions d’autodéfense, les muscles; Jupiter, le foie, le grand sympathique; Saturne, le vague, l’autoconservation, etc. Uranus semble jouer un rôle dans certains troubles nerveux, les indurations et tumeurs, Neptune, la prolifération cellulaire anarchique, Pluton les cas d’autodestruction.
Les aspects entre planètes permettent de déceler les perturbations apportées aux fonctions qu’elles représentent : les signes où elles se trouvent aident à localiser le mal. Il faut en outre faire intervenir les maisons, la VI donnant des indications sur les prédispositions maladives, la VIII sur les crises violentes et le genre de mort, la XII sur les maladies chroniques. Tout cela joue par rapport au tempérament de base du sujet, décelé selon sa dominante planétaire.
Des rapports intéressants se sont établis fréquemment entre les astrologues et les médecins homéopathes, dont les conceptions sur le rôle du terrain du malade se rapprochent singulièrement de celles régnant en astrologie. Les transits planétaires sur le thème natal permettent presque à coup sûr de prévoir l’évolution d’une crise de santé dont on connaît le début.
La Psychosomatique : C’est surtout dans le domaine de la médecine psychosomatique que l’astrologie est susceptible de trouver de fécondes applications. On sait que certains troubles sont dus à des facteurs émotionnels bien plus qu’à des microbes : c’est le cas de bien des troubles digestifs, intestinaux, de l’hypertension, de l’asthme, du diabète, pour lesquels traitements et même opérations ne donnent rien. L’être humain étant global, ses réactions sont susceptibles de jouer à la fois sur le plan interne, psychique, et sur le plan externe, somatique. Lorsque les maladies citées plus haut apparaissent inguérissables, il est permis de penser qu’elles expriment une inadaptation dans la vie de relation. L’astrologue relèvera alors fréquemment de fortes dissonances saturniennes prouvant que la crainte de se sentir inférieur paralyse le Moi aussi bien que l’organisme. Les dissonances Soleil- Jupiter fréquentes dans l’hypertension expriment un conflit perpétuel tendant à « surpasser le patron ».
La vie moderne rend de plus en plus fréquents les cas où les êtres nerveux ou complexés ne retrouvent pas la santé physique tant que persiste le trouble de l’âme. Or l’astrologie étudie l’individu dans sa globalité, et permet de jeter une lumière sur les racines du mal, de découvrir le nœud complexuel que traduit une constellation planétaire dissonante. La collaboration de l’astrologue et du médecin psychosomaticien ne peut qu’être féconde et l’a déjà prouvé maintes fois.
Conception et Naissance : L’instant qui marque un individu est-il celui de la conception ou de la naissance ? Ce débat a été maintes fois repris par les astrologues. En dehors de circonstances exceptionnelles, le moment exact du coït fécondant est très rarement connu : cette difficulté s’aggrave puisque l’on sait maintenant que la fécondation peut très bien n’avoir lieu que plusieurs heures après le coït. Les vieilles théories ont affirmé qu’il y avait des rapports entre la position de la Lune, dans le thème de la mère, au moment de la fécondation et au moment de l’accouchement : l’expérimentation n’est guère concluante. C’est pourquoi, faute de précision pour la conception, l’astrologue doit utiliser le moment de la naissance, étant entendu que ce moment privilégié est celui où le nouveau-né pousse son premier cri, signe indiscutable de son premier contact avec le monde extérieur.
Il est possible que les phases de développement du fœtus, étudiées astrologiquement, puissent conditionner sa vie d’être autonome, mais les recherches n’en sont qu’à leur début.
Le problème de la Mort : Le public pense généralement que l’instant ou la date approximative de la mort s’inscrivent dans le thème d’un sujet à la façon d’une sorte de coup d’arrêt après lequel seul le néant surgit. Il n’en est rien, et les recherches incessantes, les méthodes compliquées, expérimentées depuis toujours par les astrologues ne donnent que des résultats très décevants. La mort surprend parfois à l’instant où aucune influence particulière ne peut être décelée. Par contre, le genre de mort, naturelle, par usure, accidentelle, etc. peut être prévu avec une assez grande exactitude.
Une voie nouvelle pourrait s’ouvrir en recourant une fois de plus, aux idées psychanalytiques. Si l’on parvient à faire sur le plan astrologique le bilan entre Eros et Thanatos, les forces de vie et les pulsions de mort, si l’on considère que l’individu secrète sa propre mort comme il engendre sa maladie, en rapport avec ses forces profondes, on parviendra peut-être à reprendre le problème de la mort, qui est au fond le problème essentiel de la vie.
L’ASTROLOGIE ÉSOTÉRIQUE
Dans une vue d’ensemble des diverses orientations de l’astrologie, il convient de faire sa place à l’astrologie ésotérique ou spiritualiste.
Ce courant fort ancien dérive directement des philosophes néo-platoniciens, de certains mystiques et hermétistes comme Maître Eckhart, Paracelse, Robert Fludd, Jacob Boehme, les Kabbalistes, certains alchimistes. Depuis quelques décennies il a reçu l’appoint des doctrines hindoues, théosophiques, bouddhiques.
L’astrologie ésotérique repose sur un certain nombre de postulats :
* l' immortalité de l'âme et son évolution possible à travers une série de renaissances (loi du Karma).
* L.a constitution occulte de l'homme, les planètes étant considérées comme des nœuds de forces spirituelles permettant l'accès au plan supérieur des mondes invisibles.
Le thème ainsi compris montre la voie à suivre pour participer à la finalité morale et à l’architecture sublime d’un ciel qui est un enseignement. L’élévation de pensée que requiert cette forme de l’astrologie limite sérieusement le nombre de ses adeptes.
On pourrait également situer tout près d’elle l’astrologie structurale défendue par Raymond Abellio et Jean Carteret, bien qu’elle soit dégagée de toute tendance mystique. S’appuyant sur les notions les plus subtiles de la phénoménologie et du structuralisme, elle ne s’adresse également qu’à un petit nombre d’esprits évolués.